Réflexions sur l'impermanence des choses, et la possibilité de laisser aller ce qui n'est plus.
Ce qui cause notre souffrance n'est pas l'impermanence de la vie mais l'attachement que nous mettons en toute personne, objet ou situation que nous rencontrons.
Hors il est primordial d'accepter que tout, absolument tout dans notre vie soit impermanent, cela est un fait.
La succession des saisons et le cycle de la nature montrent chaque jour la voie de l'impermanence: les saisons se succèdent, s'enchaînent d'une année sur l'autre sans pour autant revenir à l'exact identique. Des événements surviennent et l'environnement s'adapte pour poursuivre sa croissance.
Pour mieux percevoir et accueillir l'impermanence nous pourrions visualiser nos vies en utilisant cette métaphore des saisons de la nature qui se succèdent et se demander: quel phénomène climatique est survenu chez moi cette année?
Y a t-il eu un tsunami, une sécheresse, une pluie douce et fine, une brise légère?
Et simplement observer les effets de ces différentes expériences sur nous.
Quel que soit le phénomène il a eu un impact que nous avons perçu de façon positive ou négative, et que nous avons intégré dans nos mémoires psychiques, physiques, émotionnelles, énergétiques.
Il s'agit d'accepter que le phénomène soit survenu, puis d'observer les traces qu'il a laissé.
Puisqu'il n'est pas possible d'agir sur le phénomène en tant que tel, il va s'agir pour nous, d'appréhender les traces, les mémoires, les ressentis qu'il a produit et de se demander ce que nous pouvons faire de cela pour poursuivre notre croissance.
Notre pouvoir réside donc dans ce que nous pouvons modifier à l'intérieur puisque nous ne pouvons agir sur les phénomènes extérieurs.
Notre condition d'humain crée des attachements pour contrôler, se sécuriser; en voulant garder les choses intactes, peut-être pensons-nous que nous avons la maîtrise du temps, par extension que nous repoussons notre finitude. C'est un leurre bien sûr car nous ne contrôlons aucunement ce qui arrive.
Accepter la finitude des choses renvoie à la notion de lâcher prise, bien connue en sophrologie.
Le lâcher prise pourrait se définir comme l'abandon de la volonté de contrôle sur toute chose : pensées, relations, événements, émotions.
Laisser cette part de contrôle ne signifie pas pour autant ne rien organiser ou gérer, mais simplement accepter que malgré nos planifications, il reste de la place pour une part que nous ne maitrisons pas. Accepter que cette part se manifeste, avec les chamboulements que cela peut engendrer, devient la possibilité de vivre l'instant présent dans tout ce qu'il comporte de bienfaisant mais aussi de plus inconfortable.
Ainsi certaines choses se perdent et d'autres apparaissent, des relations s'étiolent et de nouveaux liens émergent, des événements arrivent à la place d'autres.
S'accrocher à ce qui n'est plus empêche de voir ce qui est existant, et nous fige dans une posture qui relève du passé, laisser aller permet de vivre ce qui est présent à nous et dessine un potentiel futur.
L'instant présent à chaque instant.
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